Archives aout 2012 à octobre 2012

Bisphénol A: dernières
vendredi 5 octobre 2012, 14:34 …nouvelles… négatives
Bisphénol A: l’interdiction dans les contenants alimentaires repoussée à janvier 2015
PARIS (Sipa) — La commission des Affaires sociales du Sénat a décidé de repousser au 1er janvier 2015 la fin de la commercialisation de tous les conditionnements ou ustensiles à usage alimentaire contenant du bisphénol A.
Le délai de deux ans initialement prévu entre l’adoption de la loi et son entrée en vigueur est ainsi conservé, a précisé mercredi à Sipa Patricia Schillinger (sénatrice PS du Haut-Rhin), rapporteuse de la loi au sein de la commission des affaires sociales. Pour les aliments destinés aux nourrissons et aux enfants jusqu’à trois ans, la suspension de la commercialisation est maintenue au 1er janvier 2013.
La proposition de loi visant à interdire la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire contenant du bisphénol A (BPA) a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale le 12 octobre 2011. Cependant elle n’a été inscrite que ce mois-ci à l’ordre du jour du Sénat et sera examinée en séance publique mardi 9 octobre.
Les industriels font pression sur les sénateurs pour repousser la date d’interdiction et bénéficier ainsi de plus de temps pour mettre en place les produits de substitution aux emballages et revêtements contenant du bisphénol A.
« Il y aura sans doute des amendements déposés dans ce sens mardi prochain », précise Patricia Schillinger. Alors que le BPA pouvait être utilisé dans tous les contenants, il ne pourra pas être remplacé par un produit unique. Les fabricants doivent donc tester plusieurs composés.
Cette proposition de loi rend par ailleurs obligatoire l’affichage d’un avertissement sur les emballages alimentaires contenant encore du BPA, afin de déconseiller leur usage aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de moins de trois ans. La date d’entrée en vigueur sera fixée par un décret gouvernemental.
La France avait déjà interdit la commercialisation de biberons en plastique contenant du bisphénol A en juin 2010. Au rayon des aliments pour les enfants de zéro à trois ans, il ne reste plus que 5% d’emballages avec du bisphénol, affirme la sénatrice du Haut-Rhin.
Les denrées alimentaires sont la principale source d’exposition au bisphénol A, un composé qui perturbe le système hormonal des mammifères et qui a notamment des effets sur le métabolisme et la reproduction.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) doit remettre au gouvernement un nouveau rapport sur le bisphénol A d’ici la fin octobre.
Il y a un an déjà, en septembre 2011, l’Anses publiait un rapport affirmant que les effets sanitaires du BPA, « avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme », apparaissent même à de faibles niveaux d’exposition et à des doses « notablement inférieures aux doses de référence utilisées à des fins réglementaires ».

Bisphénol A: et maintenant…
samedi 6 octobre 2012, 16:23 …la thyroïde
La liste des dangers qui peuvent être attribués au bisphénol A (BPA) vient encore de s’allonger … Une équipe américaine en effet, a mis en évidence une relation causale entre le niveau de ce perturbateur endocrinien chez la femme enceinte, et la survenue de changements dans la fonction thyroïdienne… de la mère, comme de son enfant. Mais uniquement si celui-ci est un garçon.
Grâce à des tests urinaires, le Pr Brenda Eskenazi et son équipe de l’Université de Californie à Berkeley, ont quantifié les taux de bisphénol A de 335 femmes enceintes. Cette analyse a été menée pendant la seconde moitié de leur grossesse. Par la suite les nouveau-nés, quelques jours après leur naissance, ont subi le même type de prélèvement.
Selon les auteurs, les femmes dont le taux de BPA était le plus élevé ont toutes souffert d’un déficit thyroïdien. Le même constat a pu être fait chez leurs nouveau-nés de sexe masculin. « Nous ne parvenons pas à expliquer cette différence entre filles et garçons », explique Brenda Eskenazi. En revanche les conséquences de ce phénomène sont parfaitement connues. « De nombreuses études ont démontré qu’une insuffisance de la sécrétion thyroïdienne – pouvait allonger le délai nécessaire au développement cognitif et moteur des jeunes enfants ».
Vers une interdiction en France pour 2015, au lieu de 2014
Maladies cardiovasculaires, cancers hormonodépendants, diabète, obésité et maintenant troubles thyroïdiens… la liste des effets néfastes du BPA continue donc de s’allonger.. Interdite dans les biberons en France depuis le 1er juin 2011, cette substance est aujourd’hui encore largement utilisée : dans les emballages alimentaires, les revêtements plastiques à l’intérieur des canettes et conserves alimentaires, notamment.
Son interdiction dans la fabrication des contenants alimentaires était prévue jusqu’à présent, pour le 1er janvier 2014. Toutefois la Commission des affaires sociales du Sénat vient d’introduire deux changements notables dans le calendrier de son retrait. « Dès le 1er janvier 2013, la commercialisation des conditionnements alimentaires en bisphénol A destinés aux nourrissons et enfants jusqu’à trois ans sera suspendue » a-t-elle fait savoir hier. . En revanche, « la commercialisation de tout conditionnement alimentaire (contenant du) BPA surviendra au 1er janvier 2015. » C’est-à-dire un an plus tard que prévu.
Source : Commission des affaires sociales du Sénat, 3 octobre 2012 – Environmental Health Perspectives, 4 octobre 2012

Chips, frites, biscuits…
dimanche 30 septembre 2012, 11:57 … Attention danger?
Devons-nous arrêter de manger des chips, des frites et des biscuits ? C’est ce que suggère une étude suédoise, qui a détecté des fortes doses d’une substance cancérigène, l’acrylamide, dans ces produits. Le responsable : le mode de cuisson. Alors, sommes-nous en train de nous empoisonner sans le savoir ?
Cette étude de l’université de Stockholm et de l’agence de sécurité alimentaire (National Food Administration) de Suède aurait trouvé des taux élevés d’une substance toxique, l’acrylamide, dans de nombreux produits à base de féculents (chips, biscuits, frites…).
Un effet de la température ?
Selon l’étude, le responsable serait la température. C’est en chauffant excessivement les glucides que l’on entraînerait une formation d’acrylamide. Cela concernerait tous les aliments contenant des féculents tels que le riz ou les pommes de terre, et tous les aliments à base de farine. Les responsables seraient ainsi la cuisson par friture (chips et bien sûr frites) mais aussi les fours industriels servant par exemple à cuire les biscuits.
Car les chercheurs ont étudié les céréales seules et n’ont trouvé aucune trace d’acrylamide. Seul le chauffage faisait apparaître cette substance. Et encore, certaines formes de cuisson seulement. Ainsi, faire bouillir n’entraînerait pas la formation d’acrylamide : les scientifiques n’ont rien trouvé dans le riz ou les pâtes.
De nombreux accusés
Dans leur étude, les chercheurs suédois ont analysé de nombreux aliments et plats préparés. Ils ont retrouvé les plus forts taux d’acrylamide dans les chips (jusqu’à 1000µg/kg) et les frites (jusqu’à 500µg/kg). Les autres accusés sont: les pains suédois, les céréales pour petit-déjeuner, tous les produits dérivés de pommes de terre frites, les biscuits, les cookies et les snacks (type pop corn).
En se basant sur la consommation moyenne des différents produits, les auteurs ont d’ailleurs identifié la part de chacun de ces aliments dans les apports en acrylamide :
Dérivés de la pomme de terre : 36 %
Pain : 16 %
Biscuits : 5 %
Céréales de petit déjeuner : 3 %
Les 40 % restants viendraient d’autres groupes d’aliments non encore étudiés. De plus, cela ne prend pas en compte l’acrylamide apporté par la cigarette ou l’eau de boisson.
Les chercheurs citent même les cosmétiques comme une source potentielle.
Quels sont les dangers ?
L’acrylamide et son « cousin » le polyacrylamide sont connus. Ils sont utilisés dans l’industrie des plastiques notamment. Jusqu’à maintenant, les principaux risques d’ingestion étaient liées à la fumée de cigarette et à l’eau de boisson.
Sa toxicité a beaucoup été étudiée chez l’animal. Il est ainsi capable d’endommager l’ADN. On sait qu’une exposition prolongée peut induire des tumeurs chez le rat et la souris et que de fortes doses ont des effets neurologiques et diminuent la fertilité.
Mais les études chez l’homme restent peu nombreuses et controversées. Néanmoins, l’acrylamide est reconnu comme substance toxique par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’Union Européenne préconise d’ailleurs de ne pas dépasser 0,1 µg/l dans l’eau… or un paquet de Chips pourrait contenir plusieurs centaines de fois cette dose !
Changer ses habitudes ?
Pour les autorités suédoises, « les risques associés à l’acrylamide ne sont pas nouveaux. Nous avons probablement été exposés à l’acrylamide dans les aliments depuis des générations. Les nouvelles données pourraient rendre possible une réduction des risques que nous avons acceptés depuis longtemps sans discuter ». Celles-ci déclarent que de plus amples recherches dans ce domaine sont urgentes.
L’OMS a annoncé la réunion d’un groupe d’experts sur le sujet. En attendant, cette organisation recommande de manger plus de fruits et légumes et moins d’aliments cuits dans l’huile ou frits.
http://www.influenzah5n1.fr/index.php?PHPSESSID=1djsbq9toksrshl6e1m95q9vg0&topic=14668.msg58705;

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Encore une étude
Cliquez pour agrandir l’imagemercredi 26 septembre 2012, 09:24 …probante… plus autres infos
Si la dangerosité du bisphénol A comme perturbateur endocrinien était jusqu’à présent le fruit d’études ayant porté principalement sur des rats, celle menée par l’équipe américaine de l’université de Washington a été effectuée sur des singes rhésus. En s’appuyant ainsi sur des primates dont le système de reproduction est très proche de celui de l’homme, cette recherche confirme les travaux qui montrent des effets négatifs sur le système reproductif des rongeurs.
« Tous exposés »Le bisphénol A se trouve aujourd’hui dans un très grand nombre d’objets en plastique mais aussi dans les films qui recouvrent l’intérieur des canettes de soda ou les boîtes de conserve ou encore les tickets de caisse… « La question est de savoir si ce produit auquel on est tous exposés pourrait augmenter le risque d’avortements ou le risque d’avoir des enfants qui naissent avec des anomalies congénitales telles que la trisomie 21 », rappelle Patricia Hunt, principale auteur de l’étude et généticienne au sein de l’université de l’État de Washington.
La chercheuse et son équipe ont soumis plusieurs femelles singes au cours de leur grossesse à des doses quotidienne de bisphénol ou à de très faibles doses en continu et ont regardé quel impact cela avait sur le système reproductif des fœtus femelle. Ils ont constaté une diminution du stock des ovocytes. Dès lors la femelle produira moins d’ovules tout au long de sa vie reproductive. Par ailleurs la qualité de ces mêmes ovocytes est détériorée, ce qui peut être facteur d’avortement ou de malformations congénitales.
Cette nouvelle étude devrait s’ajouter à la liste déjà longue des travaux soulignant les risques potentiels du bisphénol A pour la santé humaine. La migration du bisphénol A vers des aliments se fait notamment lorsque l’objet est chauffé. C’est la raison pour laquelle plusieurs pays, dont la France, ont d’ores et déjà interdit son utilisation dans les biberons. Le gouvernement français a par ailleurs annoncé qu’il soutenait une proposition de loi déposée par Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne visant à interdire l’usage et la commercialisation du bisphénol d’ici à 2014. Reste à trouver des substituts non dangereux à ce produit très largement utilisé.
INTERVIEW – Les députés devraient voter mercredi l’interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires dès 2014. Patrick Lévy, médecin-conseil auprès de l’Union des industries chimiques*, explique pourquoi ce délai est irréaliste.
Bénéficiant du soutien du gouvernement à l’Assemblée nationale jeudi, la proposition de loi socialiste d’interdire le bisphénol A (BPA) dans les contenants alimentaires à compter de 2014 devrait être adoptée lors du vote mercredi prochain. Quelques jours auparavant, l’Agence nationale de sécurité sanitaire avait remis un rapport alarmant sur les risques que représentent ces particules pour la santé humaine. Le ministre de la Santé Xavier Bertrand est même allé plus loin que le compromis trouvé en commission en prônant une application anticipée dès 2013 pour les produits destinés aux enfants de moins de trois ans. Le député PS et médecin Gérard Bapt, à l’origine du texte, est néanmoins resté sur 2014, estimant que « l’important est que le mouvement soit donné et l’échéance suffisamment ample pour les industriels » pour trouver des produits de substitution. Lefigaro.fr a demandé l’avis du médecin-conseil de l’Union des industries chimiques.
Lefigaro.fr – Quel usage les industriel ont-ils du bisphénol A (BPA) ?
Dr Patrick LEVY – Il y a deux grands types d’application. Les deux tiers du bisphénol A produit sont utilisés pour fabriquer des plastiques appelés polycarbonates. On les trouve beaucoup dans le secteur du bâtiment, dans le secteur médical pour fabriquer des instruments, et une petite partie de la production – 3% – est utilisée pour produire des contenants alimentaires. On reconnaît ces derniers à leur aspect lisse, transparent et très résistant. Ils servaient ainsi, jusqu’à l’interdiction de 2010, à fabriquer des biberons. Aujourd’hui, on les utilise notamment pour les bombonnes d’eau. Les résines recouvrant l’intérieur des boîtes de conserve et des cannettes sont l’autre grande application du BPA.
Sait-on aujourd’hui remplacer le bisphénol A dans ces produits ?
Pour ce qui est des polycarbonates, on peut parfois les remplacer par d’autres matières plastiques comme le polyéthylène. Mais pour certains produits, notamment les bombonnes d’eau, on n’a pas de solution de substitution satisfaisante à l’heure actuelle. Il n’y a pas d’autre matière plastique qui donne les mêmes garanties en termes de résistance aux chocs et de qualité de surface – c’est un matériau extrêmement lisse qui limite le développement de microorganismes.
Pour ce qui est des résines, c’est beaucoup plus problématique. On ne sait pas, aujourd’hui, fabriquer de résines sans BPA qui satisfassent aux exigences de protection et de conservation des aliments. Les formules avec bisphénol ont l’immense avantage d’être efficaces dans n’importe quelle boîte conserve ou canette. Si on les remplace par des substituts, il faudra probablement mettre au point différentes formules adaptées à chaque aliment, en fonction notamment du pH. Les essais montrent que quand vous avez des produits acides – du coca ou des tomates en conserve par exemple – les résines sans BPA ne sont pas aussi résistantes à la corrosion que celles qui en contiennent. Il s’ensuit des risques de dégradation des aliments, de perte des qualités gustatives, voire de prolifération microbienne.
L’échéance fixée par le projet de loi vous semble-t-elle réaliste ?
Pour certains polycarbonates et pour les résines, cela nous paraît impraticable. Sur le plan technique, il va falloir adapter les formules et revoir l’outil industriel. Certains industriels ont déjà lancé leurs départements de recherche et développement sur ce projet, mais cela prend du temps. Sur le plan de la sécurité sanitaire, il faudra vérifier que les nouveaux matériaux ne posent pas de problème de corrosion ou de migration de particules chimiques dans les aliments. Toutes ces données toxicologiques, pour lesquelles les entreprises font appel à des laboratoires indépendants, ne sont pas encore disponibles. A l’heure actuelle, on estime que l’on ne sera pas en mesure de proposer des substituts satisfaisants avant au moins 5 ans. Si l’on va plus vite, on risque de se contenter de créer un nouveau problème sanitaire.
* Patrick Lévy préside également le groupe santé-environnement du Medef.
Bisphénol A : les biberons ne sont pas seuls concernés
Le Parlement vient d’interdire la commercialisation de biberons contenant du bisphénol A. Mais certaines voix rappellent que d’autres contenants alimentaires pourraient présenter des risques.
Boîtes de conserve, petits pots pour bébés, pots de moutarde, cannettes, petit électroménager… Alors que le débat sur les méfaits du bisphénol A (BPA) se concentre essentiellement sur les biberons, on tend à oublier que d’autres plastiques alimentaires contiennent eux aussi ce composé chimique redouté pour ses effets possibles sur la santé. Les parlementaires eux-mêmes, qui ont voté mercredi l’interdiction de la fabrication et de la commercialisation des biberons contenant du BPA, n’ont pas souhaité étendre cette mesure à tous les récipients et ustensiles ménagers, préférant attendre des « expertises robustes ».
Mais de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une meilleure information du consommateur sur les risques potentiels liés à ce composé chimique, soupçonné de se comporter comme un perturbateur endocrinien. Invoquant le principe de précaution, la Ligue contre le Cancer a lancé mardi une pétition pour réclamer un étiquetage systématique de tout produit contenant du bisphénol A et leur interdiction définitive dès le début de l’année 2011.
Des plastiques à ne pas chauffer
Pour éviter de donner du goût aux aliments, les conserves sont couvertes d’une résine contenant du BPA.
« Le BPA est constitué de polymères, des chaînes de molécules qui, avec le temps et surtout sous l’effet de la chaleur, se rompent. Une partie de ces polymères migre alors dans la nourriture. C’est pourquoi on déconseillait dernièrement aux mamans de réchauffer les biberons au micro-onde. Mais quand on chauffe au bain marie une boîte de conserve ou un bocal dont on laisse le couvercle, le risque de voir la nourriture contaminée par du bisphénol A issu de la résine qui couvre le métal existe aussi », explique Emmanuel Rigard, délégué à la prévention et à la promotion du dépistage au sein de l’organisme, précisant que la Ligue contre le cancer irait présenter sa pétition à la ministre de la Santé quand la barre des 110.000 signatures aura été atteinte.
L’agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) recommande également depuis fin avril un étiquetage visible et compréhensible par tous, rappelle le Pr Marie Faverot, directrice de l’évaluation des risques nutritionnels et sanitaires. « Il n’est pas possible de dresser une liste précise de tous les ustensiles à usage alimentaire contenant du BPA car celui-ci est trop largement utilisé. En outre, la migration du BPA dans la nourriture varie beaucoup suivant l’aliment en question et la durée de chauffe. Ce dont on est sûr, c’est que le relargage du bisphénol A augmente fortement à haute température. Un étiquetage clair à destination du consommateur lui permettrait d’éviter de chauffer les récipients pouvant relâcher du BPA ».
Directive européenne
Chez Plastics Europe, l’association des fabricants de matières plastiques, on se veut rassurant, rappelant que « tous les plastiques en contact alimentaire sont soumis à une directive européenne ». L’Autorité européenne de sécurité des aliments a défini en 2006 une dose journalière tolérable de BPA, sur laquelle s’est fondée la réglementation européenne pour fixer les valeurs limites de migration dans les aliments à 0,6 milligramme/kilo d’aliment. Selon l’Afssa, la première étude d’exposition en France au bisphénol A, en cours, montre un niveau d’exposition moyen très faible. Cependant, des études récentes font état d’éventuels effets toxiques après des ¬expositions basses dans la période périnatale (grossesse et premiers mois après l’accouchement).
Au parlement, le débat sur l’interdiction générale des plastiques contenant du bisphénol A a été repoussé à 2011. La loi mettant fin à la fabrication et à la commercialisation des biberons pourrait elle-même ne pas entrer en vigueur avant le 1er janvier 2011, pour donner un délai d’adaptation aux industriels. Pour compliquer les choses, le texte du Grenelle II, qui préconise également l’interdiction des biberons incriminés en 2011, doit être voté le 29 juin.

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BPA dans les dents
mardi 24 juillet 2012, 09:28
Les résines dentaires au BPA modifieraient le comportement social des enfants
Les composés chimiques dont le bisphénol A (BPA), actuellement utilisés dans les résines dentaires seraient capables d’affecter le comportement social des enfants, démontre une étude publiée dans la revue spécialisée Pediatrics.
Dès les années 1990 aux Etats-Unis, les amalgames dentaires furent suspectés d’être toxiques du fait de la présence de mercure, et de nouveaux mélanges à base de résines plastiques dont certaines contiennent du bisphénol A, furent mises sur le marché.
Aucune évaluation à long terme ne fut évidemment réclamée avant cette mise sur le marché. Seulement, s’il est connu aujourd’hui que le bisphénol A est un disrupteur endocrinien capable d’entrainer une modification des comportements chez l’animal, ses défenseurs se réfugiaient derrière l’absence de données de dangerosité chez l’homme.
Les chercheurs ont étudié 534 enfants de 6 à 10 ans qui avaient reçu des amalgames dans au moins deux cavités dentaires et examiné leurs comportement social avant et cinq ans après la pose des résines.
Un groupe d’enfants a reçu des implants de résine contenant du bisphénol A (bisphénol A-glycidyl méthacrylate, bisGMA) et les autres un implant de résines sans bisphénol A (uréthane di méthacrylate).
A l’issu du suivi de 5 ans, les scientifiques mettent en évidence que les enfants qui ont bénéficié de résine à base de bisphénol A avaient plus de problèmes émotionnels (sensation d’être anxieux, sensation d’être déprimé) que les autres enfants.
Plus, l’implant avait été abimé du fait d’une usure causée par une mauvaise implantation, plus l’association trouble émotionnel-implant au bisphénol était fort, laissant supposer que l’usure avait favorisé le relargage d’une substance influençant le comportement.
Les problèmes comportementaux notés par les parents étaient également plus fréquentes chez ces enfants (16.3% vs 11.2%) comme les problèmes comportementaux évalués par les enfants eux-mêmes ( ≥13 vs 0 ), et les troubles relationnels (13.7% vs 4.8%) comme la facilité à se faire des amis.
Bien qu’elles restent controversées, des recherches antérieures avaient déjà précédemment lié l’exposition au BPA à l’hyperactivité et à un comportement agressif chez les jeunes enfants. «Cette étude est un appel à davantage de recherches», a déclaré le Dr Mary Hayes, un porte-parole de l’American Dental Association.
Les parents peuvent aider à prévenir les caries en aidant leurs enfants se brossent les dents, en leur donnant de l’eau plutôt que des boissons sucrées et en allant au moins une fois par an chez le dentiste.
Source= Dental Composite Restorations and Psychosocial Function in Children
Nancy N. Maserejian, Felicia L. Trachtenberg, Russ Hauser, Sonja McKinlay, Peter Shrader, Mary Tavares, David C. Bellinger
Pediatrics Published online July 16, 2012

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Danger dans votre pop-corn!
vendredi 17 août 2012, 08:25
Alzheimer: le diacétyle dans le popcorn et d’autres aliments pourrait favoriser la maladie
Le diacétyle (butanedione), un additif alimentaire utilisé notamment dans le popcorn à micro-ondes pour ajouter une saveur et un arôme de beurre artificiels, dans des croustilles de pomme de terre, des margarines, des produits de boulangerie, des pâtisseries, certains fromages et plusieurs autres aliments, pourrait favoriser le développement de la maladie d’Alzheimer, selon une étude publiée dans la revue Chemical Research in Toxicology. Le diacétyle a déjà été associé à des dommages pulmonaires chez les personnes qui travaillent dans les usines de production de popcorn à micro-ondes. Ce qui aurait conduit plusieurs fabricants à cesser de l’utiliser, rapporte WebMD.
Robert Vince de l’Université du Minnesota et ses collègues ont réalisé une étude en laboratoire qui montre que le diacétyle, à des concentrations auxquelles sont exposés les travailleurs, cause une modification de la protéine bêta-amyloïde qui favorisante son agrégation en plaques. Ces plaques constituent l’une des caractéristiques de la maladie.
http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2012-08-16/diacetyle-popcorn-alzheimer
La structure chimique du diacétyle, qui est capable de passer la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau contre les substances nocives circulant dans l’organisme, est très proche d’une substance du cerveau qui favorise la formation des plaques bêta-amyloïdes en inhibant les mécanismes naturels d’évacuation de la protéine.
Si la consommation alimentaire de diacétyle entraîne des niveaux toxiques pour l’organisme est une importante question sans réponse, commentent les chercheurs. Et, les études doivent se poursuivre pour vérifier si la substance agit de la même façon sur des animaux que dans les tests de laboratoire.
Un autre problème de santé avec le popcorn pour micro-ondes, qui a récemment fait l’actualité, est celui des substances toxiques présentes dans les emballages sulférisés à l’épreuve des graisses. Ces substances, qui sont cancérigènes et perturbateurs endocriniens, ont tendance à s’accumuler et à rester dans l’organisme.